Depuis le 1er mars, le ministre de la Santé a donné un sérieux coup de pouce aux tarifs des médecins spécialistes du secteur1, ceux qui appliquent les tarifs de la Sécurité sociale. Celle-ci, en échange, prend en charge une partie de leurs cotisations sociales (environ 10000 euros par médecin et par an). Quant aux médecins du secteur2, ils continueront à pratiquer des honoraires "libres", donc plus élevés... pour les malades qui peuvent se les payer.

Douste-Blazy octroie aux spécialistes des augmentations de près de 10% ! Par exemple, on payera 27 euros au lieu de 25 pour consulter un dermatologue, un ophtalmologue, un endocrinologue, un rhumatologue ou encore un gynécologue. Les psychiatres se feront payer 40 euros au lieu de 37. Pour faire soigner un enfant de moins de deux ans, ses parents devront débourser 30 euros au lieu de 28, et 27 euros au lieu de 25 pour un enfant de 2 à 16 ans. Douste-Blazy, soucieux de ne pas fâcher les généralistes qui ont une grosse clientèle d'enfants, les a autorisés à augmenter leur consultation de 25% (de 20 à 25 euros) quand ils soignent les moins de deux ans.

Et le 1er juillet une nouvelle liste d'augmentations pour d'autres spécialités est déjà annoncée....

Bref, dès la première étape de la soi-disant réforme, c'est clair. Les tarifs augmentent, et à un autre rythme que nos salaires. Pour nous faire rembourser intégralement (car la Sécurité sociale ne remboursera toujours que 70% du prix des consultations), il faudra payer plus cher des mutuelles; sans parler de ceux qui n'ont pas les moyens d'en avoir (plus de 5 millions de Français). Voilà ce que Douste-Blazy appelle des économies !