Au Dépôt de Villeneuve-Saint-Georges, en banlieue parisienne, où environ 230 agents de conduite s'occupent du transport de fret, une grève a bloqué le trafic du 7 au 11 février, à l'appel de la CGT et de Sud-Rail.

Telle a été la réponse donnée à la direction qui prétextait une baisse de la charge de travail pour décréter que nous étions onze de trop à l'effectif. Et surtout, nos salaires étant liés à différentes primes de conduite (prime aux kilomètres parcourus en particulier), ils se retrouvaient amputés. Or le trafic fret ne baisse pas, puisqu'aux dires mêmes de la direction, il augmente... mais au profit des filiales routières de la SNCF comme Géodis, Calberson, etc.

Si, avec le fret, la SNCF organise elle-même sa propre concurrence, on ne voit pas pourquoi ce serait aux cheminots d'en faire les frais, par une baisse de salaire en particulier. Nous étions d'ailleurs prêts à le dire de vive voix à Guillaume Pépy, bras droit du président de la SNCF Louis Gallois, si celui-ci avait eu le courage de venir comme prévu à une rencontre avec les cheminots du dépôt. Mais le jour dit, le jeudi 10 février, alors que nous l'attendions de pied ferme, il a fait faux bond. Allez savoir pourquoi!

Reste que pour l'instant la direction n'a cédé que sur diverses primes et quelques mutations. Ce qui n'est certainement pas satisfaisant.