Chirac et les gaz à effet de serre : Du vent24/02/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/02/une1908.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chirac et les gaz à effet de serre : Du vent

La main sur le coeur, Chirac se dit convaincu qu'il faut limiter les émissions de gaz à effet de serre (gaz carbonique entre autres) qui engendreraient un réchauffement trop important de la planète. Il déclare même se fixer un objectif supérieur à celui fixé par les accords de Kyoto... mais pour 2050. En attendant, il est pratiquement certain que l'objectif, pourtant bien limité, de retomber dans cinq ans au niveau des émissions de gaz de 1990 ne sera pas atteint: les gaz rejetés par les moyens de transport, qui sont la première source d'émission, continuent d'augmenter du fait de l'usage croissant de la voiture individuelle et des poids lourds.

Or, que fait le gouvernement pour développer les transports collectifs? Les tarifs SNCF sont de plus en plus compliqués, ce qui cache (mal) leur augmentation pour les usagers. En dehors des TGV, la desserte est réduite et l'entretien des voies diminue, ce qui contraint à réduire la vitesse sur certaines lignes.

Une partie toujours plus importante de la population est contrainte à des parcours allongés pour se rendre au travail: la cherté des logements, la difficulté de trouver un emploi y conduisent. Ces kilomètres supplémentaires sont effectués le plus souvent en véhicule individuel car, plus on se trouve à la périphérie des villes, et plus les transports en commun sont insuffisants. Quand ils existent, la gratuité est l'exception, alors qu'elle constituerait une première mesure simple à appliquer.

Le ministre de l'Écologie a beau déclarer à la radio ne vouloir forcer personne à monter dans un bus, le gouvernement ne fait rien pour donner l'envie, ou tout simplement offrir la possibilité à davantage de gens d'utiliser les transports collectifs. Bref, il se préoccupe à peu près autant de l'effet de serre que de faciliter la vie quotidienne de la population. Et c'est tout dire.

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