Le trust de la sidérurgie Arcelor vient d'annoncer pour 2004 des profits de 2,31 milliards d'euros, neuf fois supérieurs à ceux de 2003. Un quart des bénéfices supplémentaires est attribué par les patrons aux «synergies» réalisées depuis la création d'Arcelor par la fusion d'Usinor, d'Aceralia et d'Arbed... en clair, aux suppressions continues d'emplois.

Le trust prévoit de poursuivre la réduction de personnel en ne remplaçant pas les 1700 départs annuels à la retraite pendant cinq ans et en fermant d'ici 2010 des usines en Belgique, en France et en Allemagne.

D'autre part, Arcelor a profité à fond cette année de la forte demande d'acier, qui lui a permis d'augmenter ses prix de 30 à 70% selon les types d'aciers. Ce seront finalement les consommateurs qui, d'une façon ou d'une autre, en supporteront la charge!

Enfin Arcelor s'est massivement désendetté, de 4 milliards d'euros ces trois dernières années, dont 2 milliards pour la seule année 2004. Ce qui augmente d'autant son enrichissement. Les actionnaires vont voir leurs dividendes de 2004 augmenter de 65%.

Il serait temps que les salaires en fassent autant!