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- Lutte ouvrière n°1904
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Leur société
La journée du 5 février : Faire entendre nos revendications!
Les trois journées nationales de grèves et de manifestations des 18, 19 et 20 janvier ont mobilisé et rassemblé bien plus de monde que ce que le gouvernement et le patronat attendaient. En tout cas, Raffarin s'est cru obligé de l'avouer, en déclarant: "Ceux qui sont allés dans la rue, je les ai écoutés et je les entends." C'était l'un des objectifs de ces journées, même si ce n'est pas là le plus important. Car si le gouvernement a entendu le mécontentement voire la colère qui augmentent, il ne fait rien pour en supprimer les causes. Sinon, il devrait inverser le cours de sa politique, et il n'en est pas question. Aucun travailleur gréviste et manifestant ne pouvait s'attendre à autre chose de la part du chef du gouvernement. Il est donc nécessaire de continuer à préparer une riposte d'ensemble du monde du travail. La journée du samedi 5février pourra déjà en être l'occasion. Les confédérations syndicales CGT, CFDT, CFTC, FO, SUD, la FSU et l'UNSA ont lancé un appel commun à manifester ce jour-là, en définissant cette journée comme une "nouvelle étape" dans la mobilisation pour les revendications de l'ensemble des travailleurs: le maintien des 35 heures, sans les nouvelles et multiples restrictions que gouvernement et patronat veulent leur imposer; une augmentation générale des salaires; la défense de véritables services publics, victimes aujourd'hui d'une politique de privatisation, voire de démantèlement, et de diminution importante des effectifs. Ces revendications concernent l'ensemble du monde du travail.
Dans toutes les grandes villes du pays, des manifestations sont organisées ce même samedi. Les travailleurs des entreprises privées, et en particulier des petites entreprises, celles où il est souvent plus difficile de débrayer, auront la possibilité de s'y joindre et de montrer qu'ils sont nombreux à partager le mécontentement et les aspirations de tous les autres travailleurs.
Un succès dans la rue ce jour-là démontrerait l'ampleur de la colère du monde du travail et pourrait, en ralliant ceux qui hésitent encore, constituer vraiment une "nouvelle étape" vers des actions plus déterminées encore et qui de toute façon seront indispensables.