C'est sous ce titre que le bimensuel trotskiste américain, The Spark, a publié dans son numéro du 10 au 24 janvier l'article suivant:

Les retraités découvrent qu'ils sont en train de perdre des avantages sociaux dont ils pensaient qu'ils leur avaient été promis pour le reste de leur vie. Selon une étude de la Fondation de la famille Kaiser, qui vient tout juste d'être rendue publique, 8% des plus grands employeurs du secteur privé ont complètement supprimé la couverture médicale de leurs retraités l'an dernier et 11% supplémentaires projettent de la supprimer cette année.

À la fin de l'année 2004, seules 36% des entreprises de plus de 200 salariés fournissaient une couverture médicale à leurs retraités, alors qu'il y a seize ans 66% d'entre elles le faisaient. C'est deux fois plus qu'aujourd'hui et il s'agit là d'une diminution considérable en si peu de temps.

Quant aux retraités qui ont conservé leur couverture médicale, ils en ont payé le prix. Les entreprises ont augmenté les primes de 25% rien que cette année. La plupart des entreprises ont également augmenté la part qui reste à la charge du malade sur le prix des soins ou des médicaments, aussi bien pour les retraités que pour les travailleurs en activité.

Ces restrictions se sont faites parfois dans le cadre de la négociation des contrats avec les organisations syndicales, mais la plupart du temps elles ont été décidées unilatéralement par les patrons, même dans des entreprises où un contrat avait cours. Et les tribunaux ont jugé que les entreprises avaient "le droit" de modifier les avantages sociaux des retraités en vertu de quelques formules obscures bien cachées dans le libellé des contrats.

Des formules ou des contrats n'ont en fait jamais garanti des "droits" aux travailleurs. C'est d'abord la volonté de lutte qui a permis aux travailleurs d'obtenir une couverture médicale.

Il y a assez d'argent pour donner une couverture médicale aux retraités. Les entreprises dont parle l'étude citée plus haut sont parmi les plus importantes et les plus profitables. Mais l'argent qui devrait être consacré à la couverture médicale des retraités, comme bien des fonds de pension des travailleurs, a été dilapidé dans l'achat d'autres entreprises ici ou à l'étranger, dans la spéculation immobilière et toute autre forme de spéculation.

Il n'y a aucune garantie dans la société capitaliste, aucune promesse que les patrons ne peuvent pas violer. La seule assurance, c'est de refuser ce que les patrons cherchent à nous imposer.