Les commentaires de Le Pen dans le journal d'extrême droite Rivarol ont, à juste titre, suscité l'indignation. Il prétend qu'en France l'occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine. Il est vrai qu'au regard de ce qu'ont connu les pays de l'Europe de l'Est, ce n'est pas la France qui a connu la pire situation. Mais quand Le Pen insinue, concernant le massacre d'Oradour-sur-Glane, qu'« il y aurait beaucoup à dire», il se fait vraiment l'avocat des bourreaux nazis.

Ce n'est ni la première fois, ni la dernière, que Le Pen se livre à des déclarations provocatrices pour faire parler de lui, comme celle où il avait estimé que l'extermination des Juifs n'avait constitué qu'un «détail» de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.

Quand Le Pen minore ainsi, à soixante ans de distance, les méfaits du nazisme, son principal souci n'est certainement pas de faire partager sa vision de l'histoire, mais d'adresser un clin d'oeil de connivence à tout ce que le pays compte de plus réactionnaire, les nostalgiques du régime de Vichy, les admirateurs des SS français de la division Charlemagne.

Avis aux électeurs qui ne voient en lui qu'un moyen d'em... bêter les partis de gouvernement!