Après France Télécom, EDF-GDF, la Snecma, etc. : Ouverture du capital dans les arsenaux23/12/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/12/une1899.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Après France Télécom, EDF-GDF, la Snecma, etc. : Ouverture du capital dans les arsenaux

Moins de 18 mois après la transformation de DCN (arsenaux de la marine) en société nationale qui a déjà permis plus de précarité et une intensification du travail, la ministre de la Défense a présenté mercredi 8 décembre, au conseil des ministres, un projet d'ouverture du capital de DCN.

DCN, c'est 12000 salariés, à Brest, Lorient, Toulon, Cherbourg, Indret, Ruelle. La privatisation de DCN, c'est le cadeau de Noël offert aux actionnaires potentiels qui ont de l'argent à placer dans le marché de l'armement en espérant des profits confortables.

Dès l'annonce du projet de loi, les discussions allaient bon train chez les salariés. Le jour du conseil des ministres, des arrêts de travail ont été observés sur tous les sites de DCN à l'appel de tous les syndicats: manifestation à Brest devant le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc, blocage des portes à Lorient toute la matinée, blocage d'un carrefour à Cherbourg, débrayage à Indret, rassemblements à Ruelle et à Toulon.

À Lorient, le lendemain, 600 manifestants sont allés devant la sous-préfecture protester contre cette ouverture de capital. Tout le monde est bien inquiet pour son avenir, car les emplois vont encore diminuer. Des pressions sont faites pour que le maximum d'ouvriers d'État partent. Mardi 14 décembre, il y a eu des blocages des portes d'entrée et des coupées d'accès aux frégates.

Le projet de loi a été présenté au Parlement le jeudi 16 décembre et un appel à la grève dans tous les arsenaux a été lancé par les fédérations syndicales. Une délégation de 400 personnes a protesté devant l'Assemblée nationale et des manifestations avaient lieu dans toutes les villes où il y a des arsenaux.

La ministre de la Défense ne pourra pas prétendre que sa politique a l'aval des salariés de DCN. Le projet de loi a été voté par les députés de droite, la gauche a hypocritement voté contre, alors que c'est elle qui avait préparé cette privatisation en 2001, en changeant le statut de DCN, la transformant en société de droit privé.

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