L'Association départementale de sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence de Seine-Saint-Denis, qui est sous contrôle du Conseil général, suit chaque année 700 familles. Son directeur général estime que, par suite de la pauvreté grandissante, des expulsions de logements, un nombre toujours plus grand d'enfants (et d'adultes évidemment!) se retrouvent à la rue, en hébergement précaire, en errance forcée, etc. Selon lui, il y aurait dans le département 5000 enfants dans cette situation, 5000 enfants SDF.

Le vice-président du Conseil général, en charge de l'action sociale, dit la même chose: "Entre 2001 et 2004, nous avons multiplié par quatre le nombre de prises en charge à l'hôtel dans le département, sur les crédits de l'aide sociale à l'enfance. En 2003, 985 familles et 2016 enfants ont été hébergés sur ces crédits, et c'est encore plus sur 2004." Et tous les enfants SDF ne sont pas pris en charge par le Conseil général...

Pour les enfants, la situation est encore pire que pour les adultes. Et en particulier, ils ne peuvent avoir une scolarité normale, compte tenu qu'ils sont souvent trimballés d'un endroit à un autre.

Récemment il y a eu la journée des droits de l'enfant. Mais quels droit pour ceux-là, sinon de coucher dehors?

Et puis, s'il y a 5000 gosses SDF en Seine-Saint-Denis, cela fait combien pour l'ensemble du pays?