Tout le monde va travailler le lundi de la Pentecôte pour des prunes. C'est officiel!

Cette journée de travail non payée devait procurer presque deux milliards d'euros en cinq ans, dont une moitié devait aller aux seules personnes âgées et l'autre aux personnes âgées handicapées.

Mais ce "Plan vieillesse et solidarité" chargé de faire ce qui précède a disparu du budget 2005.

Dans ce budget, il y a 420 millions d'euros de crédits de l'assurance-maladie pour les personnes âgées, soit seulement une augmentation de 100 millions d'euros par rapport à la moyenne des dernières années. De son côté, le ministre de la Santé a décidé d'un "Plan Alzheimer" de 88 millions d'euros, mais cette somme sera à prélever sur la même enveloppe globale de l'assurance-maladie.

Tous comptes faits et refaits, cela ne fait que 12 millions d'euros de crédits supplémentaires pour les personnes âgées en 2005. Une aumône ou, autrement dit, ceux qui travailleront une journée de plus le lundi de la Pentecôte ne fourniront que l'équivalent d'une heure de travail pour les personnes âgées. Le reste... on ne sait pas! Mais si on le cherchait, on pourrait le retrouver dans les poches du patronat.

Ajoutons en passant que le gouvernement a supprimé 5500 emplois-jeunes dont bénéficiaient les maisons de retraite. Donc, en 2005, on se retrouvera avec moins de personnel dans les maisons de retraite qu'il n'y en avait en 2003 lors de la catastrophe.

Pour le gouvernement, c'est donc un seul mot d'ordre: "Les vieux à la casse". Les vieux pauvres, bien sûr! Mais ceux qu'on enverrait avec plaisir à la casse ne sont ni les plus vieux, ni les plus pauvres...