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Leur société
Rallonge budgétaire pour l'armée, coupes claires pour la santé
À la veille de son départ du ministère des Finances, Nicolas Sarkozy annonce que le ministère dispose de 3,7 milliards d'euros non distribués. Cette somme sera donc à répartir entre différents ministères.
L'armée récupérerait 800 millions d'euros, dont les deux tiers, soit 549 millions, serviront à financer les opérations extérieures, comme l'intervention en Côte-d'Ivoire par exemple, le reste servant à payer les salaires et les dépenses supplémentaires liées à l'augmentation du prix de l'essence et du gazole. Ces millions s'ajouteraient aux 14,6 milliards d'euros du budget de l'armée, en augmentation de 7,4% par rapport à 2003.
Tandis que l'armée récupérerait la plus grosse part, il n'y en aurait que 350 millions pour le logement, qui serait, nous dit-on, une des priorités du gouvernement dans le cadre du plan Borloo, et 200 autres millions pour les contrats emploi-solidarité, destinés, prétend-on, à faire diminuer le nombre de chômeurs. Il n'y aurait que 100 millions pour la couverture maladie universelle, le reste étant réparti entre l'allocation adulte handicapé (100 millions), les contrats plan État-Région (150 millions) et les aides agricoles (200 millions).
À titre de comparaison, au moment même où Sarkozy donne 800 millions à l'armée, le ministre de la Santé, Douste-Blazy, demande aux hôpitaux de faire... 850 millions d'économies d'ici 2007. Comparaison qui montre qu'entre la santé de l'armée et des marchands de canons et la santé de la population, le gouvernement a ses préférences: l'essentiel pour l'armée, et des miettes pour le reste.