Environs de Bordeaux : Parents d'élèves et enseignants défendent une famille marocaine18/11/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/11/une1894.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Environs de Bordeaux : Parents d'élèves et enseignants défendent une famille marocaine

Dans la commune d'Illats, dans le Sud-Gironde, aux environs de Bordeaux,le père d'une famille marocaine avait été "invité à quitter le territoire pourle 7 octobre" sur décision de la préfecture.

Cette famille était partie du Maroc il y a quelques années et vivait depuis près de deux ans dans ce village. Elle y travaille dans les vignes, sur les propriétés viticoles. Leur fille de 9 ans est scolarisée à l'école du village. À leur demande de régularisation, la préfecture a répondu par la mise en route d'une procédure d'expulsion contre le père.

Dès que cette menace a été connue, les parents d'élèves et les instituteurs se sont mobilisés, en premier lieu dans le village et à l'école. Une pétition a été lancée et de nombreux habitants sont venus la signer, pour affirmer leur refus de cette expulsion et marquer leur solidarité. Les élèves de la classe de la fillette ont écrit une lettre au préfet pour lui demander, en termes émouvants, que leur camarade puisse continuer sa scolarité avec eux et que son père puisse rester avec elle. La nouvelle a vite fait le tour des villes et des villages environnants. Par l'intermédiaire des instituteurs et de quelques parents, la pétition a été reprise, affichée et signée dans plusieurs écoles des environs ainsi que sur le marché de Cadillac, où en une heure à peine elle a recueilli plus de 200 signatures.

Pour tous ceux qui voulaient agir contre cette expulsion, la seule façon de s'y opposer était que l'affaire soit connue et que le maximum de monde exprime son soutien. Pendant chacune des trois semaines qu'a duré la mobilisation, 20 à 50 personnes se sont réunies avec la famille pour voir ensemble ce qu'ils pouvaient faire afin d'empêcher l'expulsion. La presse locale s'est fait l'écho de ce mouvement.

Le mauvais coup en préparation ayant eu le maximum de publicité, l'exécution de l'expulsion a d'abord été différée. Et après un rendez-vous à la préfecture de Bordeaux, les parents ont enfin reçu un permis de séjour provisoire jusqu'en janvier, assorti d'une autorisation de travailler.

Tous ceux qui se sont mobilisés sont satisfaits d'avoir fait différer cette expulsion. Mais tous sont conscients de la nécessité de rester vigilants jusqu'à ce que les parents reçoivent une carte de séjour définitive.

Partager