Raffarin l'a promis, juré: le chômage baissera de 10% d'ici fin 2005!

En admettant même que cette promesse soit tenue, ces 10% de chômeurs en moins représenteraient 240000 emplois. Il oublie de préciser que, même ainsi, il resterait toujours plus de deux millions de travailleurs officiellement chômeurs et, en réalité, peut-être près du double.

Mais surtout c'est un engagement de politicien, qui n'engage que ceux qui viendraient à y croire. Car Raffarin prétend que la reprise actuelle, qui est une reprise des affaires pour les patrons, va se traduire par une reprise de l'emploi. Mais cela fait des années que les profits patronaux proviennent plus de suppressions d'emplois et d'un renforcement de l'exploitation que d'une augmentation de la production créatrice d'emplois.

Juste au moment où le Premier ministre lance cette promesse en l'air, on nous dit que la croissance économique fléchit et que toutes les prévisions de croissance s'effondrent.

Mais qu'importe à Raffarin? Il aura lancé sa petite phrase et justifié ainsi de nouveaux cadeaux aux patrons "créateurs d'emplois". On verra à l'échéance de 2005 comment il va s'y prendre pour nous expliquer qu'il n'a pas été possible de créer ces emplois!