OGF(Pompes funèbres) : - Touchez pas à la mutuelle03/11/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/11/une1892.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

OGF(Pompes funèbres) : - Touchez pas à la mutuelle

Le 2 novembre était une journée de grève générale chez OGF, qui associe plusieurs sociétés de pompes funèbres comme Borniol, les Pompes funèbres générale, Roblot, etc.

À Paris 19e, une soixantaine de travailleurs du Siège se sont rassemblés, rejoints par des collègues de Melun, des conducteurs, des porteurs et des marbriers.

Les travailleurs présents, criant "OGF anti-social" et "Touchez pas au social", étaient déterminés à défendre leur assurance complémentaire, menacée par la direction, qui trouve les cotisations trop chères et qui a dénoncé l'accord de Prévoyance. C'est là une des conséquences du déremboursement des médicaments mis en oeuvre par le gouvernement Raffarin, qui a pour conséquence d'augmenter la part que doivent rembourser les mutuelles et qui entraîne en général des hausses des cotisations pour ces mêmes mutuelles.

Le personnel craint de voir les cotisations de cette mutuelle augmenter et ses remboursements diminuer. Il revendique également la subrogation, c'est-à-dire le paiement intégral du salaire par la direction en cas de maladie ou d'accident du travail, l'employeur touchant alors lui-même les indemnités journalières de la Sécurité sociale. OGF refuse ce système qui existe pourtant dans bien des entreprises, prétendant que cela encouragerait les arrêts de travail!

Les salaires sont très bas chez OGF, de plus ils ont été gelés pendant trois ans à l'occasion du passage aux 35 heures. On y touche moins de mille euros à l'embauche. Des travailleurs s'indignaient de gagner 1050 euros après dix ou vingt ans d'ancienneté dans une entreprise pourtant prospère.

Les médias étant présents, le directeur des ressources (in)humaines a fait savoir qu'il recevrait d'abord les journalistes et seulement ensuite une délégation des grévistes. On put voir ce monsieur déclarer à la télévision que la majorité des travailleurs de l'entreprise étaient sereins et avaient confiance dans la négociation avec la direction! Il n'aura convaincu que lui-même.

En tout cas, certains des travailleurs présents, contents d'avoir montré qu'ils n'avaient pas l'intention de se laisser faire, ont envie de recommencer mais cette fois pour les salaires.

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