Dimanche 24 octobre, tous les vendeurs de billets de la gare de Lyon à Paris ont débrayé à partir de 14 heures, en solidarité avec un des leurs menacé d'une «mesure conservatrice» lui interdisant d'être au guichet.

Le prétexte invoqué par la direction est que notre camarade serait dangereux pour ses chefs et ses collègues! En fait, c'est un cheminot comme beaucoup d'autres qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et dit ce qu'il pense aux chefs et au patron de la gare.

Seulement voilà, malgré une propagande de la direction présentant notre camarade comme «fou» et «dangereux», ses collègues, eux, ont massivement débrayé tout le dimanche afin d'empêcher la direction de le déplacer au service «Accueil» jusqu'à ce qu'il passe en conseil de discipline.

Pour l'instant, c'est le statu quo. Notre camarade est en congé pour quelques jours et, quand il reviendra, nous empêcherons de nouveau la direction de faire son sale coup. Le succès du débrayage et l'émotion ressentie par les cheminots ne sont pas passés inaperçus du côté de la direction puisque celle-ci parlerait maintenant de... «calmer le jeu».

Calmer le jeu ou pas, pour tous ses collègues, il n'est pas question d'accepter la moindre sanction envers notre camarade.