- Accueil
- Lutte ouvrière n°1889
- Dinan (Côtes-d'Armor) : Le démantèlement de l'hôpital public en marche
Dans les entreprises
Dinan (Côtes-d'Armor) : Le démantèlement de l'hôpital public en marche
L'application du plan "Hôpital 2007", préparé par Mattei, le prédécesseur de Douste-Blazy, qui prévoit, entre autres, la suppression de 80000 emplois dans les hôpitaux, devrait se traduire à Dinan par la disparition de la Chirurgie d'abord, puis probablement ensuite de la Radiologie à l'hôpital public.
Sous prétexte de fusion entre l'hôpital et la polyclinique -privée- envisagée pour le 1er janvier 2009, le projet défendu par la directrice de l'ARH et appelé pompeusement "Pôle de santé du pays de Rance" prévoit dans un premier temps l'intégration du service de chirurgie dans la polyclinique. Avec, à la clé, une somme de 18,2 millions d'euros allouée à cette dernière pour la construction d'un bâtiment neuf.
Le conseil d'administration de l'hôpital (où, entre parenthèses, cinq membres représentent paraît-il les usagers, mais dont on ne sait trop à quel titre ils siègent), réuni le vendredi 1er octobre, a émis par 13 voix contre 7 un vote favorable au "protocole d'accord" malgré l'hostilité de la majorité du personnel soignant de l'hôpital, médecins compris.
À l'appel du Comité de défense et des syndicats CGT et FO de l'hôpital, 250 personnes étaient également présentes devant l'établissement pour manifester leur hostilité à cette entreprise de dépeçage de l'hôpital. La sortie de la réunion a été un peu houleuse, en particulier pour R. Benoit, le maire (UMP) de Dinan, et son compère J. Gaubert, le député et conseiller général (PS), tous deux favorables à ce projet, unis sous les huées.
Mais pour peu que la population, qui pour le moment ne s'est pas réellement manifestée, réagisse à l'annonce du vote émis par le conseil d'administration, et s'engage, avec le personnel de l'hôpital, à se mettre en travers de ce projet, il n'est pas dit que ce mauvais coup porté contre le service de santé public aboutisse, même si l'affaire semble mal engagée aujourd'hui. Car nul doute que c'est en se mobilisant massivement qu'il sera possible de faire reculer l'administration.