En Seine-Saint-Denis, à la rentrée de septembre, 1700 élèves sortant de troisième et demandant d'accéder à une seconde professionnelle n'ont pas eu de place en lycée. Quinze jours après la rentrée, ils n'étaient plus officiellement «que» 600 environ. Les 1100 autres avaient-ils trouvé une solution correspondant à leur choix? Pas du tout!

Aux plus jeunes, le seul choix offert était entre le redoublement de la troisième ou une orientation vers des études ne correspondant pas à leurs souhaits. Quant aux plus âgés, seuls quelques stages et conseils d'insertion leur étaient proposés. Bon nombre de ces jeunes, qui refusent d'être orientés vers des voies qu'ils n'ont pas choisies ou qui ont plus de 16 ans, sont alors considérés comme ne relevant plus de l'Éducation nationale... et ils disparaissent des effectifs!

De la même manière, faute de places, le redoublement a été refusé à des élèves de terminale ayant échoué au bac ainsi qu'à de nombreux élèves qui, sortant de seconde générale, souhaitaient se réorienter en seconde professionnelle.

La logique de ces décisions est claire: ce ne sont pas les moyens qui s'adaptent au nombre d'élèves mais l'inverse.