La société privée E.ON, seconde à fournir de l'électricité en Allemagne, vient d'annoncer une augmentation de ses tarifs pour l'an prochain. Son patron a déclaré que la hausse ne serait pas exorbitante.

Avant E.ON, d'autres sociétés privées d'électricité en Allemagne, la première RWE, et la quatrième Vattenfall, avaient déjà annoncé des relèvements de leurs prix.

Bref, la libéralisation du marché de l'électricité, qui était censée se traduire par une baisse des prix, aboutit une fois de plus à des hausses.

Un certain nombre d'industriels et de politiciens allemands demandent maintenant au gouvernement Schröder d'intervenir pour contrôler les prix. Ils ont bonne mine, après avoir réclamé à cor et à cris l'ouverture du marché de l'électricité depuis des années. Imaginaient-ils que les capitalistes de l'électricité auraient plus de scrupules qu'ils n'en ont eux-mêmes en matière de prix?

Mais en France les choses ne vont guère mieux. Si le grand public est pour le moment relativement protégé, car le marché ne sera ouvert qu'en 2007 pour les particuliers, en revanche les grandes entreprises, et depuis le 1er juillet les clients dits professionnels, sont dans le bain de la libre concurrence.

Les prix, couverts par le secret commercial, ne sont généralement pas connus. Mais on sait tout de même que EDF ne s'est pas gêné pour augmenter de 49% la facture d'électricité de la SNCF en 2004.

Les capitalistes savent que le marché libre, cela signifie avant tout les libres profits.