La grève de la faim des prisonniers palestiniens02/09/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/09/une1883.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

La grève de la faim des prisonniers palestiniens

Plus de la moitié des 8000 prisonniers politiques palestiniens en Israël ont entamée le 15 août dernier une grève de la faim pour protester contre leurs conditions de détention.

Un grand nombre d'entre eux sont en prison depuis des années sans qu'il y ait eu de procès, sans même une inculpation, sans possibilité d'avoir un avocat: c'est le principe de la "détention administrative", couramment appliquée par les autorités israéliennes.

La torture est pratiquée avec l'autorisation de la Cour suprême israélienne qui, très officiellement, permet lors d'interrogatoires ce qu'elle appelle des "pressions physiques modérées sur les détenus". Les prisonniers sont souvent battus. À chaque entrée ou sortie de leur cellule, les détenus sont fouillés intégralement. Certains sont en isolement total. Les confiscations d'argent, interdictions de visites, maintiens en cellule sont fréquents, parfois simplement pour avoir chanté ou s'être exprimé trop fort! Lors des visites, quand elles sont autorisées, les prisonniers sont séparés de leur visiteur par une vitre et un grillage métallique qui rendent presque impossible la communication. L'administration ne fait d'exception ni pour les mineurs, ni pour les femmes. Trois cent cinquante mineurs croupissent dans les prisons israéliennes; certains ont pris 10 ans pour un jet de pierre contre l'occupant israélien. Des dizaines de femmes, qui ont été arrêtées parfois simplement pour avoir tenté de franchir le mur construit par Sharon, se retrouvent dans des cellules d'isolement, après avoir été fouillées à nu. C'est l'arrêt de toutes ces pratiques dégradantes qu'exigent les prisonniers palestiniens.

Le ministre israélien de la sécurité intérieure Tshchi Hanegi a déclaré cyniquement que "les prisonniers peuvent continuer leur mouvement jusqu'à ce que mort s'en suive". Mais si ces prisonniers sont des milliers à prendre le risque de mourir, c'est que les conditions de détention sont insupportables.

Il est nécessaire que la solidarité s'exprime partout.

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