" La France et le Saint-Siège se rejoignent dans le combat pour un monde qui place l'homme au coeur de tout projet ", a déclaré Chirac en accueillant le pape à Lourdes. Un combat pour l'homme, cela reste à démontrer, mais certainement pas pour les droit de la femme... Tant qu'il lui restera un souffle, le pape luttera contre le droit des femmes à choisir librement leur maternité. " À vous tous, frères et soeurs, je lance un appel pressant pour que vous fassiez tout ce qui est en votre pouvoir pour que la vie, toute vie, soit respectée depuis la conception jusqu'à son terme naturel. La vie est un don sacré dont nul ne peut se faire le maître. "

Pour le chef des catholiques, c'est entendu, une femme n'a pas à être maîtresse de sa propre vie. Il y a toujours un sentiment d'indécence devant ces vieux messieurs qui ont fait voeu de chasteté tout en voulant obliger des femmes à devenir mères.

Bien entendu, sur un plan juridique, la population du Vatican, prélats, évêques et gardes suisses, est peu concernée par la prohibition de l'avortement par son chef d'État. De ce point de vue, le pape est moins dangereux en tant que chef d'État du Vatican qu'en tant qu'inspirateur du très catholique gouvernement de l'Irlande, dont la législation interdit l'interruption volontaire de grossesse, car l'influence du pape dépasse malheureusement les limites du Vatican. Mais ici en tout cas, libre à ceux et celles qui en sont victimes de s'en affranchir. C'est bien la preuve que, pour être libre de son corps, il faut déjà l'être dans sa tête.