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- Lutte ouvrière n°1881
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Dans les entreprises
La Poste–Lyon (69) : Économies sur les salaires
Cette année, à la Grande Poste de Lyon, les remplaçants saisonniers des facteurs pour la période d'été ont été embauchés sur la base de 27 heures par semaine, au lieu de 31 heures hebdomadaires l'an dernier.
Ces 31 heures avaient déjà un parfum d'escroquerie, puisque les facteurs titulaires sont, pour leur part, payés sur la base de 35 heures par semaine.
Le prétexte avancé par la direction est que ces jeunes, ne connaissant pas le tri pratiqué dans l'établissement, ne peuvent pas participer à cette activité. Ils doivent donc commencer leur vacation après. C'est évidemment un faux prétexte : les opérations de tri ne durent jamais aussi longtemps, même au plus fort de l'activité. Et puis, l'activité qu'on leur confie n'a pas diminué de quatre heures depuis l'année dernière.
Le résultat, c'est d'une part que la paie devient de moins en moins attrayante et, d'autre part, que les dépassements horaires non payés ne sont pas rares chez les saisonniers, surtout dans leurs débuts. Certains viennent avant l'heure officielle de leur prise de service, pour ne pas se mettre en difficulté, et d'autres finissent au-delà de l'heure de fin de vacation.
Le samedi notamment, qui est une journée particulièrement chargée car il y a deux tournées, les titulaires expérimentés terminent à 13 heures 30. Les jeunes, forcément moins expérimentés, ne sont payés que jusqu'à midi, mais doivent quand même terminer le travail.
Les petites économies mesquines de la direction ne se font pas seulement aux dépens de ces jeunes, mais aussi de pas mal de titulaires, qui doivent souvent leur donner un coup de main pour qu'ils puissent s'en sortir sans dépassements horaires.