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- Lutte ouvrière n°1879
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Leur société
Hôpital Saint-Antoine (Paris) : - Des restrictions ordinaires
A l'hôpital Saint-Antoine, la direction a diminué le nombre de jeunes (essentiellement des jeunes femmes) engagés cet été pour remplacer les départs des aides-soignantes en congé annuel, ce qu'on appelle les RCA. A cela s'ajoutent des congés-maternité et des absences pour longue maladie qui n'avaient pas été remplacés avant l'été. Du coup, il n'est pas rare de retrouver les RCA seules, sans expérience, tenir un poste d'aide-soignante.
Les infirmières ne sont pas plus remplacées que les médecins. On rencontre quelques infirmières intérimaires, mais seulement dans les cas les plus graves de «désertification». Aussi, tous les services ferment-ils des lits: en juillet et août, ce phénomène atteint entre 20% et 30% de la capacité disponible.
La direction se vante de garder des lits en réserve dans l'éventualité d'une crise sanitaire. Mais ces lits font partie de ceux qui sont aujourd'hui fermés. Alors, crise ou pas, certains malades restent aux Urgences durant 24 ou 48 heures, couchés sur un brancard, en attente d'une place dans un service.
Mais des fermetures de lits, il y en a malheureusement tout au long de l'année. Hors vacances, hors canicule, des lits restent fermés faute de personnel.
En Hématologie, depuis plusieurs années, il est rare que les vingt-huit lits du service puissent tous être ouverts. Du coup, le délai d'attente pour être soigné s'est allongé de quelques jours à quelques semaines. La Maternité, la Chirurgie digestive ont aussi bien des difficultés à maintenir leur capacité d'accueil tout au long de l'année.
La veille de leur départ en vacances, certains chefs de service se sont mobilisés pour tenter de nous rassurer. Dans l'hypothèse d'une autre canicule, ils n'ont pas hésité à se porter garants du gouvernement. Visiblement, leur sympathie pour les ministres est bien plus forte que leur souci du service rendu à la population.