Lundi 19 juillet, la fameuse panne du système Mosaïque qui a perturbé, c'est le moins que l'on puisse dire, la distribution des billets sur toute la France, semblait résolue.

Pendant les quatre jours qu'ont duré les perturbations, la direction, partant du principe que moins les ordinateurs étaient reliés au système, mieux cela marchait, a décidé de fermer la moitié des 4400 postes de vente sur tout le territoire! Ainsi de nombreuses gares avaient seulement un guichet ou deux ouverts. Cette décision n'a évidemment pas amélioré les conditions de travail des guichetiers et des agents d'accueil qui ont dû faire face à la colère et à l'incompréhension des voyageurs.

Mais les dirigeants de la SNCF n'étaient peut-être pas mécontents de cette situation, eux qui rêvent de réduire de plus de 30% le nombre de guichets... C'était en tout cas patent pour bien des hauts cadres, comme celui de la gare de Paris-Lyon qui, tout sourire, expliquait devant micros et caméras qu'il y avait les automates et internet pour pallier la panne aux guichets.

Concernant la panne elle-même, elle n'a pas surpris les cheminots qui travaillent sur Mosaïque et qui ont subi, depuis l'installation de ce système, bien des dysfonctionnements. Ainsi à Paris-Lyon, les vendeurs ont fait quatre jours de grève, début juin, car ils en avaient assez de travailler dans de telles conditions.