Guadeloupe : La justice condamne sévèrement des militants syndicaux23/07/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/07/une1877.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Guadeloupe : La justice condamne sévèrement des militants syndicaux

En Guadeloupe, treize militants de l'UGTG (syndicat nationaliste) ont récemment été condamnés à de lourdes peines de prison, ainsi qu'à de lourdes amendes. Cette répression concerne l'ensemble des travailleurs, qui sont de plus en plus confrontés aux attaques patronales. Et quand ils réagissent, ils trouvent face à eux les forces de l'ordre et l'appareil judiciaire pour les réprimer.

Sur ce sujet, nous reproduisons ci-dessous des extraits de l'article publié par nos camarades antillais dans leur journal Combat Ouvrier.

"(...) Les militants condamnés sont pour la plupart des responsables syndicaux qui se sont activement impliqués dans des mouvements de grève. Malgré la longue durée de ces grèves, les patrons refusent de céder en jouant sur le pourrissement de ces conflits qui se durcissent. Les dirigeants syndicaux sont pris pour cibles.

(...) Parmi ceux qui sont condamnés aujourd'hui, on retrouve des militants qui ont déjà subi la répression et sont restés plusieurs mois en prison. (...)

- Guy Suzanon, secrétaire syndical de l'Union des Travailleurs des Collectivités-UGTG, condamné à quatre mois de prison avec sursis et 6000 euros d'amende (...)

- Delice Paquion, employée communale du Lamentin, condamnée à trois de prison avec sursis et 300 euros d'amende

- Jocelyn Comuce, délégué du personnel dans la société Ecomax, licencié, condamné à six mois de prison avec sursis et 5 607 euros d'amende

- Daniel Dicanot, délégué du personnel de la société Match, licencié, condamné à douze mois de prison avec sursis et 5 607 euros d'amende (...)

- Luciano Lendo, un jeune responsable du conseil syndical de l'UGTG et du Syndicat de l'Hôtellerie, condamné à quatre mois de prison ferme

- Armand Toto, membre du conseil syndical de l'UGTG, condamné à six mois de prison ferme et 8 700 euros d'amende pour une grève d'agents de sécurité à l'hôtel le Club Med, ainsi qu'à quatre mois de prison ferme et 9 890 euros de dommages et intérêts à quatre gendarmes qui l'accusent de les avoir frappés. Ce responsable syndical a déjà été condamné et a purgé plusieurs mois de prison

- Michel Madassamy, membre du conseil syndical de l'Union des Travailleurs des Produits Pétroliers, condamné à trois mois de prison ferme et 7000 euros de dommages et intérêts. Il a également été condamné à dix mois de prison ferme et 53000 euros de dommages et intérêts à la société Texaco. (...) Il a déjà passé plusieurs mois en prison.

Ce sont des syndicalistes qui sont condamnés alors que les patrons refusent d'appliquer les règles élémentaires concernant le droit syndical. (...) Ces patrons ne sont pourtant ni poursuivis ni condamnés. Avec la complicité de l'État et de la justice, ils se sentent autorisés à étouffer toute tentative de lutte des travailleurs."

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