Executive Life : Le secret des magouilles financières tient à bien peu de choses25/06/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/06/une1873.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Executive Life : Le secret des magouilles financières tient à bien peu de choses

Dans une interview, un homme d'affaires a révélé être celui qui avait dénoncé à la justice américaine les magouilles du Crédit Lyonnais dans l'affaire d'Executive Life. Il voulait se venger du Crédit Lyonnais, responsable, selon lui, de démêlés qu'il avait eus avec la justice.

En 1991, le Crédit Lyonnais avait, par l'intermédiaire de l'assureur Maaf, racheté cette compagnie d'assurance américaine pour le compte de sa filiale Altus, opération illégale selon la loi américaine. Pour mettre fin aux poursuites judiciaires et venir en aide à Pinault, le grand ami de Chirac, impliqué dans cette affaire, l'État français avait conclu un accord avec la justice américaine en décembre dernier et versé 585 millions de dollars, pris sur l'argent des contribuables. Mais l'État n'a rien demandé à Pinault, qui pourtant aurait gagné entre 1 et 1,3 milliard de dollars à cette occasion et s'en est sorti avec une amende de 185 millions de dollars.

Il aura donc fallu qu'un homme veuille se venger de la banque pour que l'affaire soit révélée au grand jour. Sinon, toutes les magouilles financières autour d'Executive Life seraient sans doute restées dans l'ombre. Car, en revanche, 99% et plus des trafics qui se livrent dans le monde des affaires, sous couvert du "secret bancaire", restent inconnus du commun des mortels, qui n'en paient pas moins les conséquences.

Mais ce n'est pas une fois par hasard, c'est toujours que l'on devrait avoir le moyen de savoir ce que ces gens-là trament. Le secret bancaire doit être aboli. Toute la population, tous les travailleurs doivent pouvoir exercer leur contrôle sur les transferts de capitaux d'un compte à un autre, doivent savoir combien est payé chaque dirigeant, ou encore combien de dividendes empochent les actionnaires, bref, qui profite de ce monstrueux gâchis des richesses qu'on leur demande ensuite de payer.

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