Des écoles occupées contre l'expulsion d'enfants sans papiers (Nantes)25/06/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/06/une1873.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Des écoles occupées contre l'expulsion d'enfants sans papiers (Nantes)

Dès la mi-mai on a su que des familles vivant dans la région nantaise avec leurs enfants, demandeuses d'asile, étaient déboutées et allaient être expulsées. Cela concerne 80 familles, avec 130 enfants souvent scolarisés depuis des mois, voire des années.

Cette mesure est à l'initiative de la préfecture, en accord avec le département -qui vient de passer à gauche- et de la ville de Nantes, dont Ayrault est le maire PS. Elle a été posée en même temps que se tenait à Nantes le Forum mondial des droits de l'homme. Entre les belles paroles et les actes, la distance est longue.

Dès juin, vingt hommes, neuf femmes, deux enfants de moins de 16 ans, cinq couples sans enfants, quatre familles avec enfants n'ont plus d'hébergement.

Pour s'opposer à cette situation, un "collectif Enfants étrangers, Citoyens solidaires", composé d'enseignants et de parents mobilisés, s'est formé pour la défense du droit des enfants étrangers à poursuivre leur scolarité en France, entourés de leurs parents "dans des conditions décentes et dans le cadre de la convention internationale des droits de l'enfant".

Les écoles, touchées par la mesure préfectorale, sont occupées à tour de rôle: à Saint-Sébastien, à Nantes, à Saint-Herblain. Les réunions du collectif touchent plus d'une centaine de personnes. Une femme enceinte, avec ses enfants, a été logée dans les locaux associatifs de la Manu, où s'est déroulée une réunion publique du collectif. La mairie l'a fait évacuer, ce qui n'a fait que renforcer la détermination à poursuivre la lutte.

Le syndicat FSU des enseignants a proposé d'appeler jeudi 24 juin à une journée d'action, avec préavis de grève, avec l'approbation de l'assemblée du collectif. Des occupations d'écoles étaient prévues durant la semaine ainsi qu'un pique-nique.

La mobilisation continue et personne ne veut que les mesures du gouvernement prennent effet, malgré le silence des élus municipaux.

Pour contacter le collectif: téléphone: 06 79 15 05 47 adresse e-mail: collectifenfantsetrangers@yahoo.fr

Partager