À Brive, samedi 15 mai, nous étions entre 400 et 500 à manifester à l'appel de la CGT sur les problèmes de l'emploi. En effet tout le département est touché par les licenciements, les restructurations, la précarité.

À Tulle, en quelques années, plus de mille emplois ont été supprimés, rien que sur l'usine GIAT. À Brive, on nous parlait de l'extraordinaire développement des entreprises spécialisées dans l'usinage mécanique; nous étions dans la "mecanic valley"! En réalité, ces nouvelles entreprises étaient surtout issues de grands groupes électroniques. Ce discours a servi pour obtenir des aides financières des collectivités locales et engranger des profits. Mais rapidement les fermetures d'usine ont eu lieu, jetant les ouvriers dehors.

Quelques exemples: en 2002, SETH (87 employés) déposait le bilan. Début 2004, c'est le tour de Farmuze (40 personnes) et Mécabrive (89 personnes) où, malgré un repreneur, il va y avoir presque 30 licenciements. La dernière en date est l'entreprise Deshors (400 personnes) avec un carnet de commandes pourtant bien rempli. Les fonds de pension Leman Capital, installés en Suisse, en sont les propriétaires. En avril, les ouvriers n'ont pas touché leur salaire. Ils seront informés le 24 mai du devenir de l'usine. Mais d'ores et déjà il y a des procédures de licenciement contre trois délégués CGT.

La CGT appelait à la manifestation du 15 mai "pour peser sur les pouvoirs publics" afin qu'ils "donnent de l'oxygène à la trésorerie de la société". Il faut se mobiliser, oui, et dans toutes les entreprises, mais pour obliger Deshors et autres licencieurs à prendre sur leurs bénéfices pour garantir emplois et salaires.