Quelques mois après le rachat de Pechiney par le groupe canadien de l'aluminium Alcan, celui-ci commence à planifier des suppressions d'emplois. Il veut réaliser 360 millions de dollars "d'économies". Les premiers à faire les frais des restructurations sont les sièges de Pechiney en France et d'Alcan en Angleterre et en Allemagne. Sur 1237 emplois en Europe, 331 sont supprimés dont 277 en France, essentiellement dans la région parisienne. Avec la fermeture de sept sièges sur treize, plusieurs dizaines de salariés, cadres et agents de maîtrise n'auraient pas d'autre choix pour conserver un emploi que d'accepter des mutations à plusieurs centaines de kilomètres de leur poste actuel.

L'objectif affiché de ces suppressions d'emplois est d'augmenter le "cash" d'Alcan, c'est-à-dire les profits. Les salariés cadres et agents de maîtrise, au même titre que les ouvriers, n'ont d'autre choix que la lutte pour s'opposer à ces plans de casse de leur emploi.