Le Parlement européen est censé représenter les peuples qui composent l'Union européenne et être un facteur d'unification entre eux. Mais les États n'ont pas pour autant trouvé un accord concernant le mode d'élection des députés. En fait, chaque pays suit sa propre procédure.

Le jour de l'élection, d'abord, est différent. Il est fixé au 13 juin pour la France et un certain nombre de pays, mais il a lieu le 10 juin au Danemark et au Royaume-Uni, le 11 en Irlande, le 12 en Hongrie, en Lettonie, etc.

L'âge requis pour être candidat est de 18 ans dans neuf pays, 19 en Autriche, 21 dans huit autres, 23 en France et 25 en Grèce et en Italie. Dans six États, seuls les partis ou les organisations assimilées à des partis peuvent déposer leur candidature (Allemagne, Grèce, Pays-Bas, Danemark, Suède et Slovaquie). Ailleurs, elles ne peuvent être déposées que si elles regroupent un certain nombre d'électeurs ou recueillent un nombre minimum de signatures.

La notion de parité entre hommes et femmes n'existe qu'en France.

Le découpage en circonscriptions varie lui aussi selon les États. Pour onze d'entre eux, les listes sont présentées à l'échelon national. Ailleurs, le nombre de régions varie: il y en a huit en France, cinq en Italie, mais cinquante-six en Grèce. Si le panachage ou le vote préférentiel pour un ou plusieurs candidats est autorisé dans dix pays, les autres appliquent un système de listes bloquées.

Enfin, la notion de résidence exigée pour qu'un citoyen européen vivant dans un autre pays de l'Union européenne puisse voter diffère elle aussi d'un pays à l'autre. Notons aussi que les Français, les Maltais et les Irlandais ne peuvent pas voter à l'étranger pour une liste de leur pays d'origine, ni par correspondance ni en se rendant dans un consulat.

Bref, l'Europe unie où tous les peuples seraient représentés de façon réellement démocratique au sein d'une assemblée n'est pas encore pour juin 2004...