Hispano-Suiza Villaroche (Seine-et-Marne) : La direction a reculé08/04/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/04/une1862.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hispano-Suiza Villaroche (Seine-et-Marne) : La direction a reculé

Dans la deuxième quinzaine de mars, des débrayages ont eu lieu dans les différents centres d'Hispano-Suiza ainsi qu'à Snecma-Services, suite à l'annonce des faibles montants des primes de participation (LO nE1861). Mais ce qui avait choqué aussi, c'était la disparité de ces primes au sein du groupe Snecma: 1248 euros pour les uns, 66 euros pour les autres, rien du tout pour certains, et surtout 7600 euros en moyenne pour ceux de la holding où se trouvent les directeurs.

À Hispano-Suiza Villaroche, depuis près de deux semaines maintenant, notre détermination à obtenir les 1250 euros pour tous ne s'est pas démentie, d'autant que le groupe affiche cette année des bénéfices en hausse. De l'argent il y en a. Il fallait donc faire céder la direction.

Dès le lundi 29 mars, l'atelier câblage s'était transformé en atelier pancartes, sur lesquelles on pouvait lire "On veut la patate, pas les épluchures". Au débrayage nous étions environ 200, c'est-à-dire toujours aussi nombreux que la semaine précédente. La direction ne voulant rien savoir, nous avons décidé d'aller défiler dans tous les secteurs pour convaincre d'autres travailleurs d'être avec nous.

Le lendemain, au cours d'un nouveau débrayage, nous votions pour une prime de 1250 euros pour tous. Ce n'est que l'après-midi que la direction lâcha finalement. Au final, nous obtenions 800 à 1000 euros de prime, selon les différents statuts des salariés d'Hispano.

Mercredi 31 mars, nous nous sommes tous réunis pour discuter des nouveaux résultats. Bien sûr, ça n'est pas tout ce que nous voulions mais nous avons tout de même réussi à faire reculer la direction.

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