Glaxo, géant de la pharmacie, emploie 2000 personnes dans son usine d'Evreux et, pour faire des stocks de médicaments, la direction a décidé que l'atelier Diskus devrait travailler les jours fériés, ce qui concerne environ 250 personnes. Et elle voulait ne payer ces jours que 25% en plus, comme elle l'avait déjà fait par le passé.

Après une information du personnel par la CGT pendant les pauses, toutes les équipes ont voté le principe d'un débrayage, pour ainsi dire à l'unanimité. La direction a tout de suite annoncé qu'elle paierait les journées plus 125%, mais cela ne faisait toujours pas le compte. Le débrayage était maintenu pour le lendemain pour les trois équipes.

La direction, devant la menace, a cédé et a proposé que les jours fériés soient majorés de 125% et récupérés, heure pour heure travaillée, en crédit d'heures à prendre plus tard. D'autre part, le lundi de Pâques ne sera pas travaillé.

Mardi 30 mars, en apprenant cela, les ouvriers d'une autre unité qui avaient travaillé des jours fériés payés 25% en plus, ont demandé que l'accord soit appliqué rétroactivement, sinon ils débrayaient! La direction, devant cette nouvelle menace, a retiré purement et simplement son projet de faire tourner la production les jours fériés...

Pour tout le monde, ces reculades de la direction sont un succès et redonnent le moral.