La Confédération européenne des syndicats (CES) appelle les salariés européens à "se mobiliser pour une Europe sociale", vendredi 2 et samedi 3avril, appel relayé en France par la CGT, la CFDT, la FSU, l'UNSA et la CFTC.

La politique dite de "réformes" de Raffarin, qui consiste en des attaques contre les travailleurs, n'est pas une spécificité française. Cette offensive est menée partout en Europe: le chômage ne baisse que dans les statistiques, les salaires sont à la baisse, les services publics se dégradent, en même temps que les gouvernements européens s'en prennent aux retraites et à la protection sociale.

L'Europe qui se construit n'est pas celle des travailleurs. Quand des lois dites sociales sont votées à l'échelle européenne, bien souvent elles s'appuient sur la législation la moins favorable: un exemple en a été donné avec l'autorisation du travail de nuit des femmes, loi votée en France sous prétexte d'unification avec les autres pays de l'Union européenne.

Les journées de mobilisation proposées par les syndicats ne suffiront évidemment pas à inverser la politique des gouvernements européens. Mais elles peuvent être l'occasion, pour les travailleurs, d'affirmer que, par-delà les frontières, ils ont les mêmes ennemis et les mêmes intérêts à défendre.

Samedi 3 avril, des manifestations sont organisées dans la plupart des grandes villes d'Europe et de France. Lutte Ouvrière appelle à y participer.

À Paris, la manifestation aura lieu

samedi 3 avril à 14 heures, de la place de La République, à la place de l'Opéra.