Depuis le 17 février, les 1100 pompiers professionnels du Nord sont en grève illimitée. Ils sont réquisitionnés par équipes. Comme tous les pompiers du pays, ils veulent obtenir le classement de leur métier en "profession dangereuse". Ils manifesteront pour cela avec l'ensemble des pompiers du pays le 25 mars à Paris.

D'autre part, depuis la loi de 1996, les pompiers professionnels sont employés par les départements. Ceux du Nord font en moyenne cent gardes de 24 heures, soit 2400 heures de service dans l'année, dont 1600 heures seulement sont payées. Ils demandent donc que les 800 heures de différence soient rémunérées ou compensées par des repos. Mais ils sont aussi partisans de travailler 1600 heures et qu'il y ait des embauches.

Jusqu'à présent, le service départemental d'incendie et de secours (SDIS) du Nord, dont le responsable est le président PS du Conseil général, Derosier, faisait la sourde oreille ou minait l'action des pompiers en ne leur faisant pas parvenir l'ordre de réquisition en temps et en heure. Il n'hésitait pas à faire courir ainsi aux usagers le risque que les pompiers ne soient pas à leur poste en cas d'alerte. Cette attitude a écoeuré les pompiers et a durci le mouvement. Quant à la découverte d'une commande publique de 11000 euros de champagne par le SDIS, alors qu'il traite par le mépris et la provocation les pompiers, elle n'a pas détendu l'atmosphère, au contraire!

Depuis, Derosier a fait une déclaration de principe non datée et non signée sur une nouvelle organisation du travail basée sur 1600 heures, mais sans préciser le nombre d'embauches, comment elles seraient mises en place et quelles seraient, d'ici là, les compensations des heures travaillées. Alors la grève et l'action continuent.