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Remplacement des enseignants : Ferry aux abonnés absents
L'État vient d'être condamné pour ne pas avoir rempli son obligation d'éducation, à la suite de plaintes déposées par des parents d'élèves. Ceux-ci dénonçaient le fait que l'Education nationale n'avait pas assuré le remplacement d'enseignants absents pour maladie.
Cette situation est fréquente dans les collèges et les lycées. Pour les responsables de l'Education nationale, devoir assurer un remplacement de professeur ne se pose officiellement qu'au-delà de quinze jours d'absence. En-deçà, les établissements n'ont qu'à se débrouiller!
La situation s'est aggravée ces dernières années avec le choix gouvernemental de supprimer dans l'enseignement secondaire les enseignants prévus spécialement pour assurer les remplacements. Ceux-ci ont été progressivement nommés sur des postes fixes. Et si l'administration a la possibilité d'embaucher des contractuels et des vacataires pour des tâches de remplacement, les missions des vacataires ne peuvent excéder 200 heures. Au-delà, les élèves se retrouvent donc sans professeur.
Résultat, si le ministère se targue d'assurer 90% des remplacements nécessaires, la réalité est loin de ce chiffre. D'ailleurs, même s'il correspondait à quelque chose, cela ferait tout de même 10% d'absences d'enseignants non remplacées!
A plusieurs reprises ces derniers temps, Sarkozy est venu opérer sur les plates-bandes de Ferry, en particulier à propos de l'absentéisme des élèves. A propos du non-remplacement d'enseignants absents, qui pèse sur la scolarité des élèves, la police va-t-elle coffrer Ferry pour absence de réaction caractérisée?