Olivier Besancenot, au cours de son intervention, a dénoncé les subventions publiques aux entreprises privées: "Ce n'est pas simplement de l'argent volé, c'est le moyen de pression le plus efficace pour imposer aux actionnaires le maintien de l'emploi et de l'activité industrielle sur une région, sous peine de reprendre ces sommes faramineuses" a-t-il dit.

"Si les actionnaires ne respectaient pas ces choix-là, ce serait à l'État, au gouvernement d'aller reprendre l'argent là où il est, car on sait exactement où il se trouve, y compris dans certains comptes en banque.(...). C'est une revendication démocratique. Elle implique de publier les livres de comptes. Elle implique de lever les différents secrets bancaire, commercial, industriel.

Les capitalistes savent exactement en ce moment même où sont leurs capitaux, à la seconde près, 24 heures sur 24. Ce qu'on oublie de nous dire, c'est que les moyens techniques, informatiques existent d'ores et déjà pour suivre ces capitaux à la trace. Et c'est pour cela que ce ne serait pas très compliqué d'éradiquer par exemple les paradis fiscaux dans l'Union Européenne. On pourrait commencer par publier les mouvements de capitaux auprès du fisc. On aurait de sacrées surprises."

Abordant la politique du gouvernement vis-à-vis des services publics, il a donné un exemple qu'il connaît bien:

"Mon entreprise publique, La Poste, va passer de 12000 bureaux de poste à 6000 bureaux de poste, dans les mois, dans les années à venir. Pourquoi? Parce que les bureaux de poste ne sont pas jugés rentables dans les zones rurales et dans certains quartiers populaires. Eh bien moi, j'ai un scoop à vous faire: c'est que ce n'est pas nouveau! Et alors? Quel est le problème? Pour moi, un bureau de poste, une école, un hôpital, ce n'est pas fait pour être rentable, ce n'est pas fait pour être coté en Bourse. C'est fait pour satisfaire les besoins élémentaires de la population!"