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Les étudiants infirmiers ne se laissent pas faire !
Une partie des étudiants en soins infirmiers des écoles de l'AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) ont manifesté à plusieurs reprises devant le siège de cet établissement.
Ils font partie du personnel de l'Assistance Publique et suivent une formation sur trois ans: la direction leur a annoncé qu'ils n'auraient pas la possibilité de choisir leur nouveau poste de travail après leur diplôme. Elle prétend les affecter d'autorité dans un certain nombre d'hôpitaux, en particulier gérontologiques, en mettant en avant les difficultés pour recruter des infirmiers.
Mais qui est responsable de la "pénurie" actuelle du personnel infirmier en Île-de-France? Certainement pas eux, qui se sont engagés dans ces trois années d'études, avec toutes les contraintes que cela suppose lorsqu'on a des enfants et la difficulté de reprendre des études après plusieurs années de travail. Les responsables sont les gouvernements qui, depuis des années, ont fermé des écoles et réduit dramatiquement le nombre de diplômés.
Aujourd'hui le gouvernement revient en catastrophe sur cette politique: les quotas d'entrée en IFSI (Instituts de formation de soins infirmiers) sont remontés à 30000 par an, après être tombés à 18600 en 2000. Mais ceux qui payent aujourd'hui les conséquences de cette politique imbécile, ce ne sont pas les décideurs bien rémunérés à qui personne ne demande de comptes, mais le personnel dans les services où il manque des infirmières; ce sont les écoles qui, doivent trouver, en catastrophe, des enseignants, des locaux, des terrains de stage. Quant à l'encadrement des étudiants dans les services, il est de plus en plus difficile à assurer puisque, si les étudiants sont plus nombreux, les effectifs, eux, sont plutôt à la baisse.
La direction de l'AP prétend affecter d'autorité les nouveaux diplômés sur des postes ou des établissements qu'ils n'ont pas choisis, alors que des infirmières, il en manque partout!