L'an dernier la CGT, majoritaire à elle seule chez EDF et GDF, n'avait pas signé le «relevé de conclusions» sur les retraites. Elle s'était pourtant prononcée en faveur de la signature... mais après un référendum. Le personnel ayant dit «non», la CGT n'a pas signé. Comme la CGC, la CFDT et la CFTC ont signé, le patron d'EDF, Roussely, ainsi que le ministre des Finances, Mer, ont estimé que cela suffisait. (FO avait refusé de participer aux négociations, et Sud-Energie, hostile à l'accord, mais considéré comme non représentatif, n'avait de toute façon pas été invité).

En terme de rapport de forces syndicales et militantes sur le terrain, tout dépendait donc de la CGT. Eh bien, depuis l'an dernier, ses dirigeants évitent soigneusement de parler de ce problème. Pourtant, le personnel s'étant clairement prononcé contre le projet de la direction, laquelle passe outre, la moindre des choses serait pour les dirigeants syndicaux d'examiner ce que le personnel doit faire.

Eh bien non, rien. La CGT se contente de n'avoir pas signé, et pour le reste elle laisse faire. C'est une des raisons de la démoralisation et souvent de l'écoeurement qu'on trouve à la base de ce syndicat, comme des autres.