- Accueil
- Lutte ouvrière n°1853
- Grève des journalistes : Le silence radio... continue
Leur société
Grève des journalistes : Le silence radio... continue
Mardi 3 février, les programmes d'un certain nombre de chaînes de radio, France Info, France Inter, France Bleu, RFI, etc. continuaient à être perturbés, de nombreux journalistes de Radio France ayant entamé leur deuxième semaine de grève.
Ils ont été rejoints par d'autres salariés, techniciens de maintenance, documentalistes et chargés de réalisation. Ils revendiquent l'égalité de salaire avec leurs collègues de France Télévisions.
D'après Libération et Le Parisien, le salaire d'un journaliste de Radio France avec dix ans d'ancienneté serait proche de 2100 euros net sur treize mois, soit 2275 euros mensuels (environ 14220 F) et il y aurait des écarts de 15 à 20% entre les salaires des journalistes de la radio et ceux de la télévision, France2 ou France3. Certes, les journalistes qui nous présentent les informations aux heures de grande écoute par exemple, en prenant bien garde à la France d'en haut, sont incomparablement mieux payés, et ceux-là ne revendiquent pas d'augmentation de salaire, en tout cas pas par la grève.
Le ministère de la Culture et de la Communication aurait rétorqué aux grévistes de la radio qui demandent une égalité de traitement avec ceux de la télévision que "le principe de ce débat n'a pas lieu d'être." Le ministre Aillagon a renvoyé la balle à la direction de Radio France: "L'ORTF n'existe plus, a-t-il déclaré. Aujourd'hui, chacune des sociétés de l'audiovisuel public a sa propre politique salariale." Autrement dit, chacun doit se débrouiller avec son enveloppe budgétaire, lequel budget a été voté par... le Parlement. Le président-directeur général de la radio, Cavada, s'est d'ailleurs retranché derrière cet argument pour déclarer qu'il n'a pas le budget lui permettant de répondre favorablement aux demandes des grévistes.
Bref, si l'échange de balles entre le ministre et le directeur de Radio France n'a pas fait avancer la situation des grévistes, il montre que patrons et gouvernement sont encore et toujours sur la même longueur d'ondes...