A la division Customer du site Alstom de La Courneuve, le plan d'accompagnement des licenciements que propose la direction pourrait préjuger le plan qui attend ceux de la division Power.

En introduction, Alstom fait état de sa situation financière et prévient les travailleurs que ce "plan d'accompagnement" est un plan minimum. C'est ainsi qu'aucune mesure "d'âge", comme on dit, n'est prévue. Qu'ils aient plus ou moins de 50 ans, tous les travailleurs seront traités de façon identique: licenciés avec des propositions de formations allant de cinq à sept mois, formations après lesquelles les salariés pourraient être mis en demeure d'accepter un emploi. Si c'est à l'intérieur du groupe Alstom, ce pourrait être avec une baisse de salaire mais à l'extérieur d'Alstom, en admettant que des emplois soient proposés, ceux-ci seraient jugés "acceptables" pour la direction, s'ils étaient rémunérés à 75% du salaire brut actuel, exclus la prime d'ancienneté et le treizième mois!

La perte de salaire qui s'ensuivrait, après toute une vie de travail, est intolérable. Ainsi, pour un salaire de 1 540 euros net (2000 euros brut), un travailleur ne recevrait plus que 1 155 euros net, une perte sur le salaire net de 385 euros par mois (2 525 F) auxquels il faut ajouter la perte de la prime d'ancienneté et d'un douzième du treizième mois.

Alors ce qui est acceptable pour la direction est inacceptable pour les travailleurs. Il n'est pas question de se laisser jeter à la rue comme des malpropres et de se laisser appauvrir pour le bien-être des actionnaires et des banquiers.