Dans ses projets, le gouvernement a évoqué un nouveau type de contrat de travail qu'il pourrait mettre en place: les "contrats de mission", qui apparemment s'inscrivent dans les projets de Chirac pour "relancer l'emploi".

Ces nouveaux contrats devraient permettre au patronat d'embaucher des travailleurs le temps de lancer un nouveau produit ou de mettre en route une entreprise. À la différence des contrats à durée déterminée, ceux-ci ne seraient a priori pas limités dans le temps, sans être pour autant des contrats à durée indéterminée. En fait, les salariés ne connaîtraient pas à l'avance la durée de leur contrat de travail; en revanche, les patrons auraient à tout moment la possibilité de mettre fin au contrat, et donc de les licencier sans autre forme de procès et sans que les salariés puissent prétendre à une indemnité.

Avec ces contrats à durée déterminée... à durée illimitée, Chirac et Fillon s'apprêtent non pas à relancer l'emploi, mais à accroître la précarité de ceux qui sont à la recherche d'un emploi, comme de tous les salariés. Déterminé à satisfaire tous les voeux du Medef, le gouvernement entend profiter ainsi de la situation pour satisfaire une de ses vieilles revendications, en libérant les patrons des quelques protections dont bénéficient encore les salariés avec l'actuelle législation du travail.