Éducation nationale (Limousin) : - Suppressions de postes programmées02/01/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/01/une1848.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

Éducation nationale (Limousin) : - Suppressions de postes programmées

Comme chaque année, juste avant les vacances de Noël, le rectorat de Limoges dévoile la carte scolaire pour l'année suivante, c'est-à-dire la répartition des formations proposées sur la région et les moyens attribués par le ministère.

Comme l'an passé, les coupes claires continuent dans le secondaire sous prétexte de la baisse démographique et de la solidarité nationale (l'académie disposerait de trop de moyens). Sans compter les suppressions de postes d'agents ou d'employés administratifs.

Au total, il faudrait "rendre" une centaine de postes!

Dans les lycées, plusieurs sections BTS seraient fermées, les options d'allemand première langue et d'anglais deuxième langue, de latin ou de grec seraient supprimées dans la plupart des lycées en dehors de Limoges, Brive et Guéret.

Dans les lycées professionnels, le rectorat parle de restructuration des formations, créant des pôles regroupant des branches de métiers dans les villes les plus importantes. Cela se traduirait par la fermeture de 25 sections BEP ou Bac pro sur les huit lycées professionnels des zones rurales.

Les réactions ont été vives dans les villes les plus touchées. À Saint-Yrieix par exemple, le lycée professionnel perd huit sections sur les treize existantes. À Aubusson il ne resterait plus que deux sections BEP et il ne serait plus possible de choisir allemand en première langue, ni anglais en deuxième langue, ni latin, ni encore maths de spécialité.

Élèves, parents et enseignants sont en colère car cela signifie que les élèves habitant les zones rurales ne pourront plus bénéficier de la même éducation que ceux des grandes villes. Il apparaît clairement que, au nom des économies, le gouvernement s'apprête à aggraver les disparités sociales et à laisser de côté les enfants des milieux populaires qui n'auront pas les moyens d'être internes ou de se déplacer pour étudier.

Professeurs et élèves ont donc réagi et la semaine a été marquée par des manifestations dans plusieurs villes de la région. Lundi 15 décembre, les enseignants de plusieurs lycées se sont mis en grève spontanément et plusieurs centaines d'élèves ont montré leur colère contre la fermeture des BTS en faisant le tour des lycées de Limoges.

Mardi 16, les enseignants des lycées et lycées professionnels d'Aubusson, Ussel et Saint-Vaury se sont rassemblés nombreux et ont manifesté à Limoges, accompagnés par des centaines de jeunes lycéens. Jeudi 18, les syndicats, devant la mobilisation, ont déposé un préavis de grève et appelé à un nouveau rassemblement devant le rectorat. Cela a encore été une réussite.

Tout le monde est bien décidé à remettre ça à la rentrée, convaincu qu'il faut se battre tous ensemble. Grève, manifestations et journées ville morte sont d'ores et déjà prévues en janvier.

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