Irak - France : Chronologie d'amitiés oubliées18/12/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/12/une1846.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Irak - France : Chronologie d'amitiés oubliées

Les gouvernements français qui se sont succédé, qu'ils aient été de droite ou de gauche, ont tenu à marquer leur soutien à un régime, et au dictateur qui le dirigeait, avec lequel les industriels français entretenaient de bonnes relations commerciales. Il est bon de rappeler quelques-unes de leurs déclarations.

Décembre 1974: Jacques Chirac, Premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing, est reçu en grande pompe à Bagdad par Saddam Hussein. Il y tient un discours enthousiaste: "Le nationalisme au meilleur sens du terme et le socialisme comme moyen de mobiliser les énergies et d'organiser la société de demain sont des sentiments très proches au coeur des Français."

Septembre 1975: Saddam Hussein vient en France signer un accord avec Chirac et Giscard d'Estaing sur la fourniture d'un réacteur nucléaire. Chirac assure Saddam de son "amitié" et de son "affection".

1976: Giscard d'Estaing, alors président de la République, est le premier dirigeant occidental à signer officiellement un contrat de ventes d'armes à l'Irak. A cette occasion, Chirac décrit Saddam Hussein comme "un dirigeant réaliste conscient de ses responsabilités, soucieux des intérêts de son pays et du bon équilibre de cette région du monde".

Juin 1977: visite de Raymond Barre, Premier ministre, à Bagdad, et signature d'un premier contrat de fourniture de 60 Mirage, puis de 200 chars AMX30.

Octobre 1982: l'armée irakienne étant en difficulté dans sa guerre contre l'Iran, la France livre 5 Super-Étendard à l'Irak. La chaîne de fabrication étant arrêtée, c'est la Marine Nationale française qui prête ces avions. Charles Hernu, ministre socialiste des Armées, déclare: "La sécurité de l'Irak est un impératif de défense nationale".

1983: Claude Cheysson, ministre socialiste des Affaires étrangères, réaffirme le soutien du gouvernement français à l'Irak dans sa guerre contre l'Iran: "Chaque pays arabe insiste pour que notre soutien à l'Irak se poursuive, pour que les Iraniens, j'allais dire les Persans, ne se lancent pas comme dans le passé dans de grandes conquêtes vers l'Ouest".

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