Irak - Etats-Unis : Halliburton et les quarante voleurs18/12/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/12/une1846.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Irak - Etats-Unis : Halliburton et les quarante voleurs

Un récent rapport du ministère américain de la Défense vient pointer du doigt une entreprise pétrolière, Halliburton, dont les factures à l'armée se révèlent particulièrement salées.

Halliburton, c'est cette société encore dirigée il n'y a pas si longtemps par l'actuel vice-président des États-Unis, Dick Cheney, et qui compte parmi les fidèles soutiens financiers de George Bush. Et c'est elle qui a récupéré un certain nombre de marchés en Irak sans qu'aucun appel d'offres ait été passé. Si le hasard fait parfois bien les choses, les bonnes relations les font encore mieux.

Sauf que là, Halliburton aurait un peu trop visiblement chargé la barque puisque les surfacturations sont d'ores et déjà estimées à plus de 120 millions de dollars. La bonne affaire aurait été réalisée pour moitié sur du pétrole fourni aux véhicules militaires, pour moitié sur un service de cantines.

Bien sûr, parmi les adversaires politiques de Bush, les dents grincent et l'on accuse le gouvernement de favoritisme. Mais l'affaire vient simplement rappeler qu'un capitalisme où les affairistes respecteraient entre eux les règles courtoises d'une concurrence loyale et où la guerre ne servirait pas à enrichir une poignée de parasites, cela n'existe que dans le monde merveilleux de Disneyland.

Dans le monde réel, les Irakiens sont bombardés, les soldats américains tués dans les attentats et les contribuables rançonnés pour que prospèrent les bénéfices d'Halliburton et éventuellement de tous les autres capitalistes qui parviendraient à se faire attribuer des marchés.

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