Jeudi 4 décembre, dans le cadre de la journée nationale, 130 étudiants infirmiers venus des trois départements du Limousin ont manifesté dans les rues de Limoges, et une délégation a été reçue par la Drass (Direction régionale de l'action sanitaire et sociale).

Ce qui a provoqué leur colère est la baisse des bourses -déjà pas épaisses- alors que les contraintes de leur formation ne leur permettent pas (ce que font parfois d'autres catégories d'étudiants) de faire des «petits boulots» pour vivre.

Le nombre d'étudiants dans les écoles a augmenté sans que les locaux, les enseignants et les terrains de stage suivent. Ces terrains de stage sont parfois très loin du domicile, comme c'est souvent le cas en Limousin, et les frais de déplacement sont très peu compensés. Bilan: les étudiants infirmiers d'origine modeste, qui ne peuvent être aidés par leur famille, démissionnent.

Dans leur tract et dans leurs slogans, ils mettent aussi en avant «reconnaissance à Bac+3». Mais en discutant avec eux, ils disent que c'est une manière de demander de meilleurs salaires à l'embauche. Ils ont d'ailleurs scandé des slogans demandant de meilleures conditions «pour tous les soignants».