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- Lutte ouvrière n°1835
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ETG Chausson Gennevilliers (92) : Promesses de direction, méfiance!
Un directeur est venu nous rencontrer mercredi 17 septembre à ETG Gennevilliers, ex-Chausson. Nous l'avons accueilli par un débrayage complet et un défilé dans l'usine, afin d'accompagner la délégation qui devait le rencontrer.
Cela faisait plusieurs mois que nous attendions. En effet, certains d'entre nous n'ayant pas l'âge de la retraite au moment de la fermeture programmée de l'usine risquaient de se retrouver à la chaîne ailleurs... Génial à 55, 56, 58 ans... Déjà quelques pressions sur certains d'entre nous se faisaient pour que nous demandions notre mutation dans une autre usine, à Renault-Flins par exemple.
La direction s'est engagée à ce qu'aucun d'entre nous ne soit muté dans une autre usine Renault, afin d'y «attendre» sa retraite. Selon cet engagement, l'usine ne devrait fermer ses portes que lorsque nous serons tous en retraite ou préretraite.
Bel effort, mais n'oublions pas que cette situation est due à notre détermination depuis des années à ce qu'aucun d'entre nous ne se retrouve à la porte et à l'ANPE.
Et bien entendu, nous devons rester sur nos gardes, car une parole de direction, on sait ce que ça vaut... D'autant plus que dans le même temps, nous avons appris, à une réunion, que l'usine SCO à Creil, ex-Chausson et filiale Renault comme ETG, arrêtera la production le 15 septembre 2004. Nos camarades à Creil se retrouvent donc, à quelques mois ou quelques années de la retraite, devant le choix d'accepter une mutation chez Renault, ou de tenter d'obtenir une aide financière quelconque.
Tous les travailleurs d'ETG, ex-travailleurs des usines Chausson, qui ont mené pendant des années la lutte pour obtenir des garanties contre les licenciements, quelle que soit la situation de l'usine, veulent bénéficier de préretraites payées par Renault. Renault a pu nous exploiter pendant des années, faire des bénéfices sur notre dos par le biais de sa filiale, alors, qu'il paye !
Et ce qui va se passer à SCO nous permettra de juger sur pièces les intentions de Renault, vis-à-vis de SCO et bien évidemment de Gennevilliers. Voilà de quoi continuer à rester sur nos gardes.