Suite aux grèves du printemps dernier contre le plan Fillon concernant les retraites, 22 cheminots de la région Aulnoye-Aymeries ont été sanctionnés par une journée de mise à pied ferme. La direction leur reproche d'avoir occupé les voies de la gare d'Aulnoye pendant la période entre le 4 et 6 juin.

En fait, la direction n'a fourni aucune preuve pour justifier ses accusations et a choisi de frapper des militants syndicaux ou syndiqués, désignés arbitrairement par l'encadrement.

Les cheminots sanctionnés sont déterminés à ne pas se laisser faire. En juillet, après avoir reçu une demande d'explication de la direction, ils avaient décidé de répondre par une lettre commune, dans laquelle, ils demandaient l'annulation des démarches engagées contre eux et déclaraient avoir "agi pour assurer aux générations futures une retraite digne de ce nom. (...) Le gouvernement porte donc l'entière responsabilité du conflit."

Aujourd'hui, leur détermination est intacte et ils continuent de refuser collectivement les sanctions.

La plupart des cheminots ont été choqués par ces mesures, qui s'inscrivent dans une politique plus générale consistant, entre autres, à multiplier les sanctions après le mouvement de mai-juin dernier.

Mercredi 24 septembre, plusieurs organisations syndicales de la SNCF appellent à manifester contre le plan d'économies que la direction veut mettre en oeuvre aux dépens des personnels et des usagers. Localement, ce sera aussi l'occasion de protester contre les sanctions qui frappent nos camarades.