Forfait hospitalier : La santé toujours plus chère25/09/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/09/une1834.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Forfait hospitalier : La santé toujours plus chère

Le forfait hospitalier -la part journalière non prise en charge que payent les personnes hospitalisées- va passer de 10,67 euros à 12 ou même 13 euros. Cette augmentation est présentée comme un rattrapage, le forfait hospitalier n'ayant pas augmenté depuis 1996. Or, ce forfait n'a pas toujours existé.

Créé en 1982, par le gouvernement socialiste de Bérégovoy sous la présidence de Mitterrand, déjà dans le cadre d'un plan de redressement des comptes de la Sécu, ce forfait est destiné à faire payer au malade la partie "alimentaire" de ses frais d'hospitalisation, jusque-là prise en charge par la Sécu. Et s'il n'a pas augmenté depuis sept ans, il avait grimpé de plus de 50% dans les années précédentes, passant de 33F en 1991 à 55 F en 1993 puis à 70 F en 1996.

Cette nouvelle augmentation retombera nécessairement sur les malades: sur ceux qui devront payer de leur poche, comme sur ceux qui en sont remboursés par leur mutuelle, car celles-ci vont automatiquement augmenter leurs tarifs

Sans compter ceux que cette augmentation va écarter des soins hospitaliers. En effet si les femmes enceintes, les accidentés du travail, les enfants handicapés ou les bénéficiaires de la CMU ne paient pas ce forfait, de très nombreuses personnes qui sont en-dessous du seuil de pauvreté risquent de ne plus pouvoir payer leur hospitalisation. Comme le rappellent les organisations humanitaires, sur 12 millions de pauvres, moins de 5 millions bénéficient de la CMU.

Avec cette mesure, tous les malades paieront davantage, et sept millions de pauvres risquent de ne plus pouvoir aller à l'hôpital.

Partager