Le lendemain, dimanche 21, date anniversaire de la catastrophe, une commémoration était prévue au rond-point de la Pointe, rebaptisé rond-point du 21-Septembre. Les sinistrés souhaitaient se retrouver entre eux.

Le maire de Toulouse, Douste-Blazy, avait fait savoir qu'il viendrait déposer une gerbe et faire un discours. Une idée insupportable à un certain nombre de sinistrés. D'autant plus après la tentative de la mairie de s'approprier les dons. C'est alors que, semble-t-il, le préfet a décidé de mobiliser quinze cars de CRS, et de les faire stationner à 10 mètres du rond-point. Une provocation insupportable pour les sinistrés.

Quand le maire est arrivé la bouche en coeur, il a été pris à partie, et n'a su répondre que : "La mairie a réussi à réparer tous les bâtiments municipaux". Ses gros bras lui ont tout juste permis de déposer une gerbe, avant qu'il ne prenne ses cliques et ses claques aux cris de "Dehors, voleur, menteur".

La cérémonie prévue a pu alors se dérouler et c'est avec le sentiment de respirer un air plus sain que les sinistrés ont pu la suivre. Ils sont ensuite partis en manifestation et prendre un repas commun au bord de la Garonne.

Le lundi 22 septembre, Douste-Blazy a tenu une conférence de presse où il affirmait sans rire que jamais, au grand jamais, la mairie n'avait prévu d'utiliser l'argent des dons... alors qu'une délibération du Conseil municipal l'a voté, ajoutant que les sinistrés s'étaient fait manipuler par l'extrême gauche... Pauvres arguments. La réalité est plus simple et plus tragique: les sinistrés ont le sentiment qu'ils sont complètement abandonnés, et que le maire ne se souvient d'eux que pour faire des discours à sa propre gloire.