À Renault Siège, à Boulogne-Billancourt, environ 4000 employés travaillent dans les bureaux. La direction a suspendu les mandats de tous les délégués.

A vrai dire, elle fait un peu ce qu'elle veut dans ce domaine depuis des mois. En novembre 2002, elle a fait repousser les élections de délégués parce qu'elle ne voulait pas prendre en compte dans les effectifs inscrits les travailleurs des entreprises prestataires, comme le demandait la CGT.

Et, en mars, les élections ont eu lieu sans que ces travailleurs puissent voter.

Mais une décision de justice vient de rendre caduques ces élections. Le tribunal de Boulogne s'est en effet conformé au jugement rendu par celui des Yvelines pour un autre établissement de Renault, le Technocentre à Guyancourt. Là, suite à la démarche de SUD et de la CGT, les travailleurs des entreprises prestataires avaient pu participer aux élections de délégués du personnel.

La direction de Boulogne est donc juridiquement tenue d'organiser de nouvelles élections à Billancourt, mais elle s'est pourvue en cassation, preuve de son obstination à faire entrave à la représentation syndicale. Et en attendant, les 4000 travailleurs de Renault Siège sont tout simplement privés de délégués!