Chirac avait fait, disait-il, de la scolarisation des enfants handicapés une de ses priorités dans le domaine de l'éducation. En cette rentrée scolaire, les parents de ces enfants ont pu constater qu'il y avait loin des promesses présidentielles à l'arrivée de personnel sur le terrain ou à la création de nouveaux établissements. 6000 assistants d'éducation, dénommés auxiliaires de vie scolaire, devaient être affectés à l'accompagnement des élèves handicapés. Ils devaient remplacer pour une part des emploi-jeunes jusque-là payés par les associations. En réalité, beaucoup n'avaient pas été affectés pour le jour de la rentrée, et les parents qui avaient reçu des responsables de l'Éducation nationale l'assurance qu'un auxiliaire serait là pour s'occuper de leur enfant ont dû se débrouiller dans l'urgence et alerter les associations pour qu'elles interviennent. D'après celles-ci, de 15000 à 40000 handicapés devraient être scolarisés dans des classes avec les autres enfants s'il y avait l'encadrement nécessaire.

En fait rien n'est donc prévu, l'inscription relève du parcours du combattant et plus l'enfant avance en âge, plus il est difficile de trouver une école où il puisse suivre sa scolarité. Si cela se fait, avec bien des difficultés cependant, en maternelle et en primaire, cela devient une exception à partir du collège. Les belles paroles de Chirac ne vivent que le temps d'un discours.